Édition du lundi 9 novembre 2015
Climat: plus de 60 ministres à Paris pour accélérer les négociations
A trois semaines de la conférence de Paris, la COP21, qui doit sceller un accord mondial sur le climat, des ministres d’une soixantaine de pays vont tenter de donner un coup d’accélérateur aux négociations au cours d’une « pré-COP » dans la capitale française.
Durant trois jours à compter de dimanche, ces ministres de l’Environnement et de l’Énergie représentant l’ensemble des groupes de pays participant aux négociations vont s’efforcer de réduire leurs divergences, encore nombreuses. L’objectif de cette réunion, la troisième du genre, « n’est pas de « renégocier le texte » issu de la dernière session de négociations à Bonn, en octobre, mais de « faciliter l’accord final » attendu à Paris en travaillant à des formules de compromis », a souligné vendredi Laurent Fabius, le futur président de la COP21.
Cette « pré-COP » est « une étape majeure », « c’est une espèce de répétition générale avant la conférence de Paris », a expliqué le ministre français des Affaires étrangères.
L’accord espéré à la conférence de Paris (30 novembre-11 décembre) doit permettre de contenir la hausse du thermomètre mondial sous la barre des +2°C par rapport au niveau pré-industriel. Au-delà de cette limite, les scientifiques promettent des conséquences dramatiques sur les écosystèmes et les économies comme des inondations à répétition ou des sécheresses.
En octobre, durant leur ultime session de discussions avant la COP, les négociateurs de l’ONU ont approuvé un texte de 55 pages qui comporte encore de nombreuses options parfois contradictoires.
« Les ministres doivent se saisir » de ce nouveau texte et « commencer à faire des choix clairs en vue de l’accord de Paris », souligne Jennifer Morgan, du World Ressources Institute.
Ils ont du pain sur la planche, des divergences persistant sur de nombreux points: l’aide financière des pays du Nord à ceux du Sud pour financer leurs politiques climatiques, les objectifs à long terme, la répartition de l’effort contre le réchauffement entre pays industrialisés, émergents et pauvres, la révision à la hausse des engagements pris par les États pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES)...
Un rapport de l’ONU a rappelé vendredi l’urgence d’intensifier les efforts: les engagements de réduction de gaz à effet de serre, présentés par 146 pays au 1er octobre, aboutiraient à une hausse probable de la température comprise entre +3 et +3,5°C à l’horizon 2100, loin de l’objectif des +2° C.
L’épineuse question du financement des politiques climatiques est aussi au menu. Les pays du Nord ont promis de verser 100 milliards de dollars par an à ceux du Sud, à partir de 2020, date d’entrée en vigueur de l’accord de Paris.
Au moment où s’ouvre ce pré-sommet, un rapport particulièrement alarmant de la Banque mondiale met l’accent sur une facette peu connue du débat : les conséquences sociales du réchauffement climatique. Selon la Banque mondiale, le réchauffement pourrait conduire dès 2030 plus de 100 millions de personnes dans le monde à « basculer dans l’extrême pauvreté ». Conséquence de la sécheresse, de l’augmentation du nombre de catastrophes, cette évolution pourrait conduire à annihiler tous les efforts qui sont faits depuis des décennies en matière de lutte pour le développement humain.
Ce sera un autre des enjeux de la conférence de Paris. (Avec AFP)
Durant trois jours à compter de dimanche, ces ministres de l’Environnement et de l’Énergie représentant l’ensemble des groupes de pays participant aux négociations vont s’efforcer de réduire leurs divergences, encore nombreuses. L’objectif de cette réunion, la troisième du genre, « n’est pas de « renégocier le texte » issu de la dernière session de négociations à Bonn, en octobre, mais de « faciliter l’accord final » attendu à Paris en travaillant à des formules de compromis », a souligné vendredi Laurent Fabius, le futur président de la COP21.
Cette « pré-COP » est « une étape majeure », « c’est une espèce de répétition générale avant la conférence de Paris », a expliqué le ministre français des Affaires étrangères.
L’accord espéré à la conférence de Paris (30 novembre-11 décembre) doit permettre de contenir la hausse du thermomètre mondial sous la barre des +2°C par rapport au niveau pré-industriel. Au-delà de cette limite, les scientifiques promettent des conséquences dramatiques sur les écosystèmes et les économies comme des inondations à répétition ou des sécheresses.
En octobre, durant leur ultime session de discussions avant la COP, les négociateurs de l’ONU ont approuvé un texte de 55 pages qui comporte encore de nombreuses options parfois contradictoires.
« Les ministres doivent se saisir » de ce nouveau texte et « commencer à faire des choix clairs en vue de l’accord de Paris », souligne Jennifer Morgan, du World Ressources Institute.
Ils ont du pain sur la planche, des divergences persistant sur de nombreux points: l’aide financière des pays du Nord à ceux du Sud pour financer leurs politiques climatiques, les objectifs à long terme, la répartition de l’effort contre le réchauffement entre pays industrialisés, émergents et pauvres, la révision à la hausse des engagements pris par les États pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES)...
Un rapport de l’ONU a rappelé vendredi l’urgence d’intensifier les efforts: les engagements de réduction de gaz à effet de serre, présentés par 146 pays au 1er octobre, aboutiraient à une hausse probable de la température comprise entre +3 et +3,5°C à l’horizon 2100, loin de l’objectif des +2° C.
L’épineuse question du financement des politiques climatiques est aussi au menu. Les pays du Nord ont promis de verser 100 milliards de dollars par an à ceux du Sud, à partir de 2020, date d’entrée en vigueur de l’accord de Paris.
Au moment où s’ouvre ce pré-sommet, un rapport particulièrement alarmant de la Banque mondiale met l’accent sur une facette peu connue du débat : les conséquences sociales du réchauffement climatique. Selon la Banque mondiale, le réchauffement pourrait conduire dès 2030 plus de 100 millions de personnes dans le monde à « basculer dans l’extrême pauvreté ». Conséquence de la sécheresse, de l’augmentation du nombre de catastrophes, cette évolution pourrait conduire à annihiler tous les efforts qui sont faits depuis des décennies en matière de lutte pour le développement humain.
Ce sera un autre des enjeux de la conférence de Paris. (Avec AFP)
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